Tnoms sTEnnY arm 7 › ;. 'leur offrir quelque chose de mieux à mettre à la place. Les physiciens @ont pas encore renoncé à la théorie de la lumière ã. cause des difficultés a _ graves, des contradictions apparentes, que présente le concept de Péther lumineux. Dans leurs généralisations, les savants et les philosophes dépouillent les faits de leurs caractères particuliers. et ils arrivent à ce qu'ils croient pouvoir considérer comme des principes simples et généraux. Mais, à ce sujet, les savants qui s'occupent dïnvestigations expérimentales sont, par la nature même de celles-ci, retenus plus près de la réalité que les philo- sophes, et souvent les controverses de ces derniers se passent par-dessus leurs têtes. Le point délicat pour les savants est de ne pas conclure au- delà des prémisses et de ne pas aller plus loin que les faits constatés par Pobservation ou Fexpérience. A ce point de vue, il nous semble que Hunt, en philosophant sur ce qu'il appelle la matière première, élément pri- mordial d'où seraient sorties toutes les espèces minérales, va au-delà des données de Pexpérience et des conclusions légitimes qu'on en peut tirer. Quoi qu'il en soit, en niant la solidité de la théorie atomique, Hunt n'est pas aussi isolé qu'on pourrait le supposer. Il suîñt, pour s`en con- vaincre, de lire les travaux de Stallo, Whewell, Hirn et de plusieurs autres physiciens philosophes. Stallo démontre d'une manière qfon pourrait dire implacable lesincon- séquences, les impossibilités mêmes de cette théorie. Ecoutons-le résumer sa pensée sur ce sujet: i il semble impossible, dit-il, d`échapper à cette conclusion : i. La prétention des sciences physiques tout entières de four- 'nir une solution partielle et progressive du probléme de la réduction de tous les phénomènes physiques à un système de mécanique atomique. est très imparfaitement confirmée par la constitution actuelle de la théorie atomique; 2. La science physique, qui ÿoccupe particulièrement des atomes et de leurs mouvements, pirt «Pune serie de propositions qui détruit la seule base sur laquelle la construction d'une mécanique atomi- que cohérente puisse étre fondée. On ne peut guère espérer voir ces propositions abandonnées prochainement: car, dans Popinion des chi- mistes les plus distingués ri'aujourd”hui, un tel abandon jetterait dans une confusion sans espoir, comme à Porigine de la science, Pensembie des faits chimiques. si laborieusement acquis par Vobservation et Pexpé- rimentation, dirigées, au moins en partie, par les propositions rappelées plus haut. ›