THOMAS sTxnnY HUNT t3 Le 12 février dernier, le Dr Hunt écrivait à Mgr Hamel : i Cher Monseigneur Hamel, ¢ .Paurais depuis longtemps accusé réception de votre bonne lettre si je n'avais pas été gravement malade. Hier, on a cru que j'allais mourir et j'ai reçu les derniers sacrements de l'Eglise de la main du P. Van Renselaer. Aujourd'hui, je suis un peu mieux, bien que je souffre encore beaucoup. La disparition de mes plus mauvais symptômes me fait espérer un regain de forces. i Toujours fidèlement à vous, tT. STERRY HUNT, t par GEORGE A1Lxs.› Le soir de ce même jour, il était mort. Il avait voulu, avant de nous quitter, donner à un vieil ami de quarante ans un dernier témoignage de sympathie, et en même temps une bien grande consolation, en lui annon- çant lui-mème qu`il avait reçu les siípremes secours de l'Eglise de la main d'un Père Jésuite. Cette dernière lettre révèle le Dr Hunt tel qu'il a toujours été envers ses amis: tldele, dévoué et délicat dans tous ses procédés. Cette nouvelle de la mort chrétienne du Dr Hunt nous a été d'autant plus agréable que nous le savions éloigné depuis assez longtemps de toute pratique religieuse. Pendant son sejour à Québec, sa foi fut très vive. Elle se trahissaità chaque instant par des actes extérieurs d'une très 'grande piété. Qui ne se rappelle, par exemple, l'avoir vu communier à peu près tous les dimanches, et le faire avec une dévotion profonde 'I A part ces actes extérieurs, témoins irrécusables de la sincérité de ses croyances à cette époque, nous avons encore ses propres écrits qui sont très explicites sur ce point. Monsieur Pabbé H-B. Casgrain était dès lors son ami intime, et, dans les lettres que Hunt lui adressait, lettres qui ont été gracieusement mises à notre disposition, nous trouvons, à la date de juin 1854, un éloge pompeux des institutions catholiques de Baltimore, que Hunt avait visitées dans un voyage à Washington. « 1 fell, dit-il, that there were bright spots here and there amids the spiritua désolation of the prolestantism in the United-States. › En septembre de la méme année, dans une lettre écrite en français, après avoir parlé de son départ de Yale où il avait étudié, il ajoutait: «Je conservaiapendant longtemps Pespérance d'3' retourner pour y faire ma demeure. Mais