Tnoiuts srnnnv HUNT 15 du Docteur. Voici ce que nous trouvons en substance dans une lettre que le Bôvérend Père adressait à Mgr Hamel. en date du 28 mars, 1892. i Dix jours avant sa mort, le Dr Hunt me fit dire qu'il avait terminé son -grand ouvrage et qu`il serait heureux de me voir pour en causer avec lui. Gomme ces discussions ne sont pas mon fait et que je ne prévoyais pas qu'il pùt en résulter aucun bien spirituel pour le Docteur, je restai chez moi. i Je reçus plus tard un message de grand matin, disant que le Docteur se mourait et qui: me demandait. Je m'y rendis aussitôt. Je le trouvai moins mal que je le croyais et fessayai de le préparer à recevoir les der- niers sacrements ; mais il paraissait plutôt enclin à parler de ses travaux scientifiques. Tout de même, je réussis à la lin à lui faire dire son acte de contrition, qu'il récila en français. i Le soir j'y retournai. Il se confesse. alors et reçut l°Extrème-()nction. Je ne pus lui donner la sainte communion parce que son estomac ne vou- lait rien garder. Ses dispositions spirituelles étaient excellentes, et il était très content de ce qui sfétait passé. i Le plus consolant de tout cela, c'est que tout est complètement venu de lui, personnellement; car son entourage était non-catholique. Ses trois amis étaient, l”un épiscopalien, l'autre presbytérien et le troisième agnostique. De façon que ce fut bien exclusivement sur son initiative personnelle que l'on me lit demander. a Une fois sa confessiin faite, il insista pour que ses amis me fussent présentés comme étant moi-mème l'un de ses amis et un Père Jésúite. Il fit en même temps un grand éloge de notre Société et rlit a tous qu'il s'était confesse et avait reçu PExtrème-Onction. Le lendemain, M. Ailes venait müapprendre sa mort. i A ma suggestion, une religieuse du Bon-Secours avait été mandée près de lui pour Vassister à ses derniers moments. › Ainsi donc Hunt a fait à la fin de sa vie ce qu'il avait déjà fait dans sa jeunesse. Il a reconnu la vraie religion, et cela spontanément, de lui- mème, alors que les influences qui Fentouraient devaient plutôt le pousser dans une direction contraire. D'ailleurs, à plusieurs reprises, alors que sa foi paraissait disparue, il a répété à ses amis que tous ses doutes portaient uniquement sur le fait de Pexistence du surnaturel sur la terre ; que, s'il y avait une religion divine, ce ne pouvait être que la religion catholique.