Amman DURAND. '7 maçonnerie brute, était construite substantiel- lement quoique avec une certaine irrégularité; un grand orme en ombrageait la façade, et tout autour des .dépendances et des clôtures d'une blancheur éclatante. Régulièrement tous les ans ces haies étaient blanchics à la chaux, ce qui donnait un nouvel air de propretéà cette ferme si bien tenue et si bien montée. A une ex- trémité de la bâtisse s'étendait le jardin, bizarre mélange de légumes et de flenrs, où de superbes roses flanquaient des couches dbignons, et où des carrés de betteraves et de carottes étaient bordés de pensées, de margnerites et d'œillets. Dans un coin, commodément placé au milieu d'un véritable champ de fleurs de toutes cou- leurs et de tou'es sortes, s'élevait une espèce d'abri sous lequel étaient rangées avec une sy- métrie parfaite huit ou dix rnchcs. Mais à quoi bon une plus longue description? Tous ceux qui ont voyagé sur les rives de. notre noble Saint-Laurent et même sur celles du pittoresque Richelieu ont dû voir un grand nombre de ces résidences. Apparemment Paul Durand craignait que les exigences si contraires d'une femme et d'nne mère dans un même ménage ne pourraient se concilier dans sa maison comme elles s'harmo-