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avec lui. Monsieur et madame Lul›ois vinrent donc, amenant avec eux deux jeunes enfants, âgés respectivement de sept à neuf ans, ainsi que leur gouvernante. Cette dernière, Gene- viève Audet, était une jeune fille de frêle apparence, aux traits délicats et aux manières timides, possédantune éducation sulïisante pour Phumble poste qu'elle occupait, mais en réalité n'ayant pas de grandes connaissances en dehors de cette sphère. Elle était une cousine éloignée sans fortune de la famille avec laquelle elle vivait, et ainsi que cela arrive souvent, ces liens de la parenté n'avaient en rien amélioré sa condition vis-à-vis d`elle. On ignorait géaé- ralement ce fait pendant qifelle-même n'y fai- sait pas souvent allusion ; cela cependant Fempêchait de chercher à se faire une position meilleure en demandant de l'emploi dans d`au- tres familles, parce que agir ainsi aurait été jeter du disuédit sur cette parenté qui était pour elle un honneur si stérile.

Paul Durand allait souvent chez M. de Courval, partie parceque ayant ensemble acheté à un prix nominal une vaste étendue de terrains marécageux qn'ils étaient en train d'utiliser par Fasséchenxent, ils avaient en commun quelques intérêts, et partie parce que ses visites olfraient