ARMAND DURAND. 157

Rien d'extraordinaire ne survint à notre héros durant quelques semaines. ll poursuivit ses études légales avec le même succès que ses études classiques, se gagnant les bonnes opi- nions de M. Lahaise aussi facilement qu'il avait gagné celles de ses professeurs au collège. Quoiqu'il meuât une vie tranquille et régulière, cependant elle rfétait pas solitaire et ennuyeuse. Souvent il recevait des invitations de familles occupant un rang distingué dans la société, et malgré sa timidité,la présence de femmes élégan- tes et accomplies était pour lui pleine d'attraits.

Rarement il allait chez M. de Courval, malgré les pressantes invitations de celui ci. Gertrude était toujours douce et polie pour lui; mais malgré son inexpérience dans les manières des femmes, il ne pouvait se tromper sur les senti- ments hostiles de madame de Beauvoir à son égard, par la froide réception qu'elle lui faisait.

Les quelques fois qu'il rencontra de Montenay, celui~ci ne lui fit pas d'avances, et Armand le copia fidèlement, car un petit salut froid était tout ce qui restait de la chaude amitié qui avait existé entre eux.

Quant à Belfond, il venait souvent le voir, et quelquefois il se faisait accompagner par un ami aussi gai que lui. Armand ne leur offrait