ARMAND DURAND. 17$
ofl`rit du contenu des bouteilles noires que Les- pérance appelait “des gouttes de consolation, " et on lui procura une pipe bien bourrée.
Armand, s'apercevant que le vacarme allait recommencer, demanda la permission de se re- tirer avec son frère,parce qu'ils avaient beaucoup à se dire. On lui accorda sa demande, et après de bruyants “ bonsoirs et adieux". les deux frères descendirent les escaliers et prirent la route de la maison Martel. Il faisait un brillant clair de lune, et la neige criait agréablement sous leurs pieds.
-Tu m'as Pair d'être entré dans une bande de bons vivants! dit sèchement Paul.
-C'est la première veillée que je passe avec eux et je ne crois pas que je sois pressé d'en es- sayer une autre, car je ne puis supporter une gaieté aussi bruyante. .Ven ai déjà mal à la tête.
-Pouah ! ce n'est pas étonnant! dit Paul en toussant, un autre aussi misérable et aussi mal- propre! Je serais curieux de savoir ce que dirait la tante Françoise, avec ses pencbants aristocra- tiques, si elle avait pu jeter un coup d'œil sur ce qui se passe là ce soir? Il y a de la différence entre ces gens et les jeunes et spirituels petits- maitres avec lesquels je t'ai trouvé dernière-
ment.