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180 ARMAND DURAND.

-Je dois avouer que ceux-ci sont plus de mon goût ; mais comment ça va-t-il chez nous?

-Papa n'est pas bien, il est retenu au lit par le rhumatisme, et il se ehagrine un peu. La tante Françoise s'occupe à lc soigner, et moi je con- duis les travaux de la terre. (Fest une chance que je ne sois pas attaché, à l'heure qu'il est, à un bureau dela ville, car les aífaires nïraient pas chez nous aussi bien qu'elles vont.

Armand était bien de cette opinion.

Ils arrivèrent bientôt aux TROIS-ROIS et s'éta- blirent près du poêle bien miné du meilleur salon de l'l1ôtel. Armand prit la lettre que Paul lui remit et se mit à la parcourir. Elle étaitplus courte que de coutume, et elle lui disait d'un ton de tristesse inusitée qu'on avait Yespoir qu'Ar- maud faisait tous ses eiforts pour profiter du temps et de Vargent qu'il coûtait; elle faisait aussi mention des éminents services que Paul rendait à la maison, et remerciait la Providence de ce qu'il v fût.

Armand attribua aux souffrances physiques de son père ce qu'il y avait d'extraordinaire et dïnacoutumé dans Vépître qu'il lui avait écrite: et lui et son frère fentretinrent plus sérieuse- ment et avec plus de calme que de coutume des affaires de famille. '