188 ARMAND autumn.

mais en parties de plaisir, ni en soupers d'hul- tres, et il n'a jamais besoin de gants de kid blancs.

A mesure que son père parlait sur ce ton, Ar~ maud rougissait de plus en plus, et en dépit des regards suppliants de la tante Françoise, il était sur le point de répliquer lorsque Paul entra. Cependant, malgré cette diversion, les choses n'en allèrent pas mieux. Les doux efforts de la tante Françoise et Pexcellent souper qu'elle pré- para ne réussirent pas à amener dans le petit cercle plus de cordiale gaieté, ni å faire dispa- raître Firritabilité dont les manières de Durand étaient empreintes.

Après que l'on se fut séparé pour la nuit et que les deux frères furent assis ensemble dans la chambre à coucher de Paul, Armand lui dit brusquement:

-Pourquoi as-tu montré mes lettres ?

-Parce que je ne croyais pas qu'il y eût de mal à le faire, parce que je pensais qu'elle| amuseraient notre père au lieu de le contrarier. Si je ne les lui avais* pas montrées, il aurait sup- posé.qu'elles contenaient quelque chose de ter- rible.

-Il est si changé que je le reconnais à' peine! dit Armand d'un air sombre. Ou'est-ce qu› Mut cela veut donc dire?