ARMAND DURAND. 195
pensée que pour ce visage froid et. implacable qui, pour la première fois, lui avait jeté un re- gard de mépris.
-Quelles sont done ces femmes qui étaient dans la voiture ? demanda timidement Délinm en rompaut le long silence qui avait suivi.
-Madame et mademoiselle de Beauvoir, re- pondit-il brièvement, incapable de déguiser dans sa voigt une certaine irritation cachée. Mais il faut que nous marchions plus vite, mademoiselle Laurin, il est très tard.
Après cela, peu de paroles sïšchangèrent entre les deux jeunes gens. Armand :fêtait pas d'hu- meur à parler, et Délima, richement dotée sous le rapport de la beauté, ne l'était pas beaucoup sous celui de l'esprit et des connaissances. En arrivant à la maison, notre héros, sans s'arrêter à répondre au sourire de bienvenue de Inadame Martel, gagna sa chambre le plus vite qu`il put.
-A-t-il PAnLÉ ? demand:t-t c~lle avec empres- sement et à voix basse à sa cousine, pendant qu'elles étaient encore dans le vesliluilc.
-Bicn d'à-propos, répondit lajeuno lille avec des Lirunes dans les yeux.
-tliel ! comme il doit avoir le cœur de pierre! observa la bonne femme en élevant ses mains et ses yeux en`l'air. Mais conserve lou (JOIIIVIgF,