210 ARMAND DURAND.
tir, et hier malin, mon pauvre frère, irrité de Yingratitude et de Findifférence qu'il te suppo- sait, envoya chercher le notaire, et... et... oh! mon pauvre eufant...-ici elle pencha sa tête et fondit en larmes,-tu es déshérité, sans le sou! -Ainsi donc, mon frère Paul est seul héri- tier? dit Armand avec le plus grand calme. -0ui, à part mille louis qu'il m'a laissés et que je n'ai acceptés qifavec Fintentioil de te les transporter, chose que je vais faire sans* délai. -Non, non, bonne tante: je n'en veux pas, parce qu'ils ne im'étaient pas destinés. Mon arrivée ici a été bien douloureuse, mais une chose me console: mon père est mort dans mes bras, en me bénissant et en pensant à ma mère. Dieu merci! elle n`a pas donné naissance au traître qui m'a fait perdre l'amour de mon père. Descendez mainîenant, ma tante Fran- çoise, on peut avoir besoin de vous en bas, et je voudrais être seul pendant une demi-heure. Certaine que sa présence serait requise pour surveiller les derniers et tristes préparatifs, elle serra en silence la main de son neveu et descen- dit avec la résolution d'occuper Paul en bas, afin d'empêcher les frères de se rencontrer avant que les sentiments surexcités d'Armauxd se fussent un peu calmes.