Aaiunn DURAND. 227
tesse ne le suivit pas là; au bout d'une heure il était encore à côté de Délima. Lorsqu'ils se Séparèrent ils étaient tiancés.
ll est vrai de dire qu'il lui avait avoué avec hésitation qu"il craignait de ne pas l'aimer com- me elle méritait d'être aimée et comme il était capable d'aimer, mais elle lui répondit avec une touchante douceur que ce serait son aspiration et que tous ses elTorts tendraient à se faire aimer de lui. Oui, elle était réellement ce que le cœur d`un homme pouvait désirer; cependant, en pre- nant sur sa joue le baiser de fiatiçailles, au lieu du ravissement qui aurait dû remplir cette heure, il se sentit atteint d'une sourde douleur en pen- sant tout à coup à Gertrude avec ses nobles grâ-
icesçses manières engageantes, malgré sa froide
et hautaine réserve.
Madame Martel précipita les affaires avec une énergie qui (ffrayzt franchement le pauvre Armand, lequel protesta inutilement contre cet empresscment.
Quelque temps après, par un sombre et triste matin, à six heures, Armand Durand et Délima Laurin furent mariés. ll n'y eut pas de déjeu- ner de cérémonie, ni de beaux cadeaux de noces, ni de réunion d'amis et de connaissances pour leur souhaiter bonheur et prospérité. Madame