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ARMAND DURAND.
monie et s'esquiva dans la cuisine pour fumer une pipe. _
Pendant ce temps-là Armand était sorti pour aller faire une promenade qu'il n'avait pas préméditée. La mauvaise fortune ne pouvait le favoriser d'un temps plus triste: Fagréable clarté du soleil de Yaprès-midi s'était bientôt assombrie, et la neige tombait à gros flocons accompagnée d`un vent perçant. Les rues étaient désertes; on n'v voyait que ceux qu'une absolue nécessité forçait d'être dehors. ll mar- chait sans dessein arrêté, n'ayantd`autre but que celui de passer une heure à flâner, alin de cal- mer Virritatioti inaccoutumée qui régnait dans sa poitrine. Il passa devant plus d'une maison brillamment éclairée, dont les portes jusqifà tlernièrement lui avaient été ouvertes, et il pensa amèrement aux nombreux changements que son mariage lui avait amenés. Depuis cette époque pleine (Yévénemcnts, il n'avait en effet reçu aucune invitation de la part de ses anciens amis; sa jeune femme n'avait été de son côté favorisée d'aucune visite ; il n'avait reçu aucune de ces visites sans cérémonie faites le soir, ex- cepté de Lespérance et de quelques-uns de ses camarades dont il ne désirait en aucune manière la compagnie pour lui et encore moins pour
Délima.