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'ARMAND DURAND. 297

forteresse Armand avait-il, lui, pour se protéger? En regardant son visage triste et pensif qui por- tait les traces du malheur, en se rappelant tout ce dont elle avait entendu parler, tout ce qn'elle avait vu, elle se répondit à elle-même avec 'un scrrement de cœur : aucune, aucune l

Non, elle xfangmeîiterait pas par un seul mot de critique ou de censure le fardeau qui pesait tléjãl si lourdement sur son pauvre neveu; et quand, après avoir terminé sa tâche, il sap-pro- cha d'elle et lui dit avec une gaieté forcée :

-Au moins, tante Françoise, si nous rfavons pas un bon souper, nous aurons dans tous les cas un bon feu. '

Elle se leva rapidement et répondit en riant:

-Mais, mon cher neveu, nous aurons les deux! _

Et s'étant débarrassée de* ses vêtements de sor~ tie, elle prit une essuie-mam qui gisait sur une chaise tout près de là, et tout en la fixant autour d'elle afin de garantir sa robe et en rejetant en arrière les attaches de mousseline .le sa coilfe :

-;\lain_tenant, dit elle, tu vas voir comme la vieille tante n'a pas oublié son ancienne besogne.

Nonobstant Fopposition qu'y mit son neveu, elle commença avec célérité à rétablir e_n ordre le chaos 'qui régnait dans la cuisine. Cela fut