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ARMAND nUnANn. ' 307
Varrivée d'Armand, la lettre renfermait une écriture tremblante, presque illisible, mais témoi- gnait d'une tendre affection de sympathie pour ses infortunes, et Pengageait à puiser des conso- lations à la source où elle en avait trouvé elle- même de si abondantes, l'espoir dÎune vie future. Elle déclarait qu'à Fexception de quelques legs charitables et d'un présent à Paul, elle faisait d'Armand son légataire universel; mais prévoy- ant Fextravagatice de Délima et sa propre im- prudence dans les affaires d`argent,-ce qui était amplement prouÿé par la prodigalité avec laquelle avait été dépensée la forte somme qtfelle leur avait donnée,-et craignant que, si l'l1éri- tage était mis à leur disposition sans conditions restrictives il serait promptement dépensé, les laissant encore une fois la proie de la pauvreté, elle manifestait le désir qu'Armand ne reçût que Fintérêt annuel de Fargent qui lui était légué pendant lÎespace de sept ans, après lequel il en- trerait dans la jouissance complète de son héri- tage sans être entravé par aucune autre condi- tion. ` Lorsque, de retour chez lui, notre héros eut raconté à sa femme les détails de la mort de madame Ratelle et les dispositions du testament, Délima eutpeine à cacher son désappointement.