intense, cette émotion et ces manières trahis- saient,à son insu, un sentiment plus vifque celui de la reconnnaisance. Une rougeur soudaine monta à la figure de Ger- trude, et elle baissa les yeux. -M. Durand, dit-elle, vous attachez véritable- ment trop dïmportance à une bagatelle, et la fidélité que vous avez mise à observer votre pro- messe me récompense amplementde ce qu'il m'en a coûté pour vous la demander... Blais vous ne vous êtes pas encore informé de votre vieil ami, M. de Courval ! ajouta-t-elle, voulant donner le change à la conversation qui commen- çait à devenir embarrassante. Nîivez-votis pas su qu'il a été très malade ? -Je suis vraiment fâché de Fapprendre, dit Armand en lui présentant une chaise que sa com- pagne accepta de suite, contente de prolonger cette conversation qui avait revêtu un caractere strictement général. Elle apprit àDurand que M. de Conrval avait eu plusieurs attaques de rhumatisme aigu, que de fait il était devenu un martyr de cette maladie et que, quoiqu'il fût mieux dans le moment, madame de Beauvoir avait été obligée de rester à la maison pour le soigner; puis Fentretien roula sur leur première rencontre au manoir