hölt LIVRE v1. cette faculté; ce qui semble la soustraire à laction continue , à cette espèce de création de la suprême puissance; Arnauld n°a pas de peine à le combattre et à. justifier la. proposition qui en est l`objet , et il en prend occasion de la défendre dans les cartésiens et dans Regis en particulier, que Malebranche, _ en plus d`un endroit, avait attaqué à ce sujet. C°est par ces observations que se terminent les cri- tiques générales qu`il croit devoir diriger contre la théorie des idées. Mais il en est quelques-unes de particulières qui ont aussi leur tour, et dont il ne sera pas sans intérêt de rappeler les plus graves. Or, une des plus graves est, sans contredit, celle qui porte sur ce point : que nous ne voyons pas notre âme en Dieu , et qu`en conséquence nous n`en avons pas d`idée claire, que nous n'en avons pasmême d`idée. Arnauld la développe avec force, et la soutient par les meilleures raisons. Le ferme et judicieux carté- sien s`élève ici avec autorité contre le cartésien hé- rétique, si on peut ainsi le dire, qui en un dogme capital et dans le principe même de la philosophie de son maître , s`écarte à la fois de la vérité et de Porthodoxie cartésienne par la plus flagrante contra- diction. ll demande d`abord pourquoi si, d`après le système de l°auteur, nous voyons les corps en Dieu par idées représentatives , nous n`y verrions pas l`âmede la même manière? Pourquoi l`idée de notre âme ne serait-elle pas en eífet en Dieu? ne s°y con- çoit-elle même pas bien mieux que celle de notre corps , puisquïl est vrai que Dieu ne peut être étendu qiféminemment et non formellement, tandis qu`il est formellement spirituel? et pourquoi, si elle est en Dieu , Dieu étant intime à notre âme par sa