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mais il n'a pas les plus grandes, il n`a pas celle sur- tout qui les achève et les couronne toutes, le génie. S”il l°eût eue, c°eût été Pascal , et Pascal plus sûr en science philosophique, plus riche et plus fécond en science théologique.

J`ai déjà nommé le père du Tertre, lorsque j'ai cité de lui des paroles au reste assez justes sur les mé- rites de Malehranche considéré comme écrivain; mais je niai point dit alors quel adversaire ce fut pour l`auteur de la Recherche. Le père du Tertre, de la compagnie de Jésus, avait d°abord été un des plus déclarés et des plus chauds partisans de Malebran- che, au point même de faire un crime au père André, plus discret et plus sage dans son admira- tion, de sa modération et de sa réserve; ce fut vraisemblablement au moment la compagnie, hésitant encore à. prendre ouvertement parti contre la philosophie de Descartes, ne l`avait pas précisé- ment proscrite de ses écoles, et la tolérait encore dans quelques pères qui la goûtaient. Mais ensuite , et sans plus de mesure, le père du Tertre passa de ce sentiment mal modéré au sentiment opposé, con- damna ce qu`il avait approuvé, combattit ce qu`il avait soutenu, et écrivit sa R¢ffzttation« du zzouveazt système, tout comme si ce système n°avait jamais eu sa foi. Sa conversion fut soudaine, sans ména- gement, et comme du soir au matin, ainsi que le dit le père André (je ne saurois faire comme le père du Tertre, qui, en vertu de la sainte obédience, s`est couché le soir malebranchiste, et s`est levé le matin bon disciple 'd`Aristote). Et l, zèle mal réglé qu`il avait d`abord eu pour Malebranche, il l`eut désormais sans retenue contre lui. C`est en vain