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se rapporte à la conduite et au gouvernement de Dieu et qui établit que sa sagesse se montre moins dans ses ouvrages que dans sa manière de les exé- cuter, et consiste avant tout dans la simplicité de ses voies: c°est sans doute la de Poptimisme, mais c`est un optimisme qui demande examen

Il y a d`abor'd à. y reconnaître ce qui en fait le fond solide et la partie recommandable, à savoir , que Dieu n`agit jamais que selon Perdre, jamais arbitraire- ment, jamais avec cette liberté d°absolue indiffé- rence qui, sous liapparence de Pindépendance, ne serait que la faculté de se déterminer sans raison. Malebranche s`est sur ce point sagement séparé de Descartes pour se rapprocher de Leibnitz, et son Dieu est à bon droit le Dieu du vrai et du bien, ou plutôt il est le vrai et le bien lui-même dans leur ab- solue perfection. ll n°y a rien la qui ne se doive hau- tement admettre, et si sa théodicée eût été en tout aussi exacte, elle n°aurait pas provoqué les graves objections auxquelles elle a donné lieu; il y a en effet cette maxime sur la sagesse de Dieu, que j`ai plus d'une fois rappelée, qui ne va pas sans de sé- rieuses et visibles difficultés. Leibnitz dit quelque part : << Le sage, en formant ses projets , ne saurait détacher la fin des moyens, et ne se propose point de fin, sans savoir s`il y a des moyens pour y parvenir.›› Nest-ce pas aussi ce que doit faire Dieu , le sage par excellence, si on peut se permettre cette expression, et toutes les fois qu°il agit, n”est-ce pas la fin avant tout, et puis les moyens pour la fin qui doivent oc- cuper sa pensée? Il se soucie sans doute des voies et les choisit admirablement pour les desseins qu'il a en vue, mais il les rapporte, les accommode, les