MALEBRANCHE. 5117

Mais si (et c`est le deuxième point), on recherche quelle est en fait Faction de Dieu dans la création des choses, des plantes et des animaux, par exemple, on ne voit pas, de l°aveu même de hauteur, que ce soit celle qui s”accomplit par les voies les plus sim- ples , ou les lois générales du mouvement, puisqu°il déclare que ces lois ne suffisent pas pour expliquer ni la vie ni surtout la formation de ces espèces.

(P, 220.)

Même raisonnement à peu près de la part d`Ar- nauld au sujet du troisième point, qui est relatif à la conservation des êtres. Il y mêle seulement quel- ques réflexions nouvelles; ainsi il revient sur ces anthropologies dont il a déjà été question, et s`at- tache à montrer que Malebranche voit ou ne voit pas de ces anthropologies dans l°Écriture au gré de son système, et tombe, sous ce rapport, dans plus dlune difficulté; comme, par exemple, quand il traite d`an- thropologies ces expressions : Dieu pare le lis des champs; Dieu fait tout jusquiau brin d'herbe ; locu- tions qu°il faut bien distinguer de celles il y a de véritables anthropologies, comme quand il est dit que Dieu a un chariot, un trône, etc.

Arnauld fait aussi cette réflexion : « Le tour est un moyen fort général et fort simple de faire une infinité de petits ouvrages (Tivoire, dont nous admi- rons la délicatesse et la beauté. Mais trouveroit-on que ce seroit une grande sagesse à. un ouvrier de dire: Cette manière si simple et si facile de faire de si beaux ouvrages est la seule chose que j`aime dans mon travail, et que je veuille directement? Mais pour

,chacun de ces ouvrages en particulier, ils ne sont

pas dignes de mon estime et de mon affection, et je