5 98 Livni; vn. On peut en affirmer autant de Boursier, quoiqu'il ait aussi eu ses débats avec Malebranche ; et plus d'un passage de son traité de la prémotion physique té- moigne de son adhésion à des principes de la Re- cherche. Le P. Lami est peut-être plus encore, malgré les sujets de division qui l'en séparent, un partisan de Malebranche. Son traité de la connois- sance de soi-même en fait amplement foi. C`est par cette raison que je crois convenable d°en parler im- médiatement à la suite du maître qu°il reconnaît au moins en partie. Le P. Lami naquit en 4636 à Montereau, près de Chartres. ll porta dabord les armes, puis les quitta bientôt pour entrer, à Pãge de vingt-cinq ans, dans l`ordre des bénédictins. Après y avoir rempli ilifférentes charges, il renonçà à tout emploi pour vivre plus librement occupé d`étude et de piété. ll mourut' dans ces dispositions à l°ãge de soixante- quinze ans. Je ne m'occuperai pas ici de ceux de ses travaux qui nc se rapportent pas directement à la philoso- phie; et même je me bornerai à deux de ses ouvrages, le traité de la connaissance de soi-même, et celui des premiers éléments des sciences , entre lesquels dailleurs , je dois le dire, je ne partagerai pas éga- lement mes soins, parce que le second me paraît plus scientifique que le premier. Je commence par celui-ci : Le Discours dela méthode et les Méditations ont, dans un certain nombre de livres qui en sont évidemment issus, comme leur famille et leur descendance; la Recherche de la evérité a également ses enfants : un de ces enfants est le traité de la connaissance de soi-