Bounsmn. 635

cette dissidence en passant), et elle embrasse àla fois l`essence et les modes de son objet. Mais telle quielle est, ce n°est pas nous qui la produisons: Dieu seul a cette vertu ; elle ne nous est donnée que par lui. Mais cependant, dira-t-on, l`esprit est intel- ligible, et intelligible il est présent et proportionné à lui-même; il n°a donc qu°à se contempler lui- même , sans avoir besoin d°autres secours pour se connaître. Réponse: Si, pour apercevoir ce qui est en nous, nous n°avons qu°à ouvrir, pour ainsi dire, les yeux de notre âme, qui nous empêche de nous connaître parfaitement sans peine et sans étude? (P. 95.)

Mais toutes ces connaissances ne sont pas tou- jours pures; elles peuvent être aussi revêtues de sentiment; elles peuvent être modiliées, amplifiées, et comme teintes de quelque enduit nouveau. Or il y a une augmentation, un nouveau degré d`être dont Dieu seul est l`auteur, et dont il Pest comme il l"est de tout par prémotion physique.

Et nos connaissances offrent encore une circon- stance importante à remarquer. Quelque différentes qu°elles soient, elles se réunissent en un certain point; et ce point d`unité qui les rassemble, nous découvre encore la dépendance nous sommes de Faction divine; car, ce point, c`est la connaissance même de Dieu, laquelle, encore une fois, n`est que l`œuvre de Dieu.

Ainsi, sous quelque rapport que se présente en nous Yentendement, il prouve la prémotion.

La volonté la prouve de même; c'est ce que Boursier entreprend d`expliquer dans sa quatrième section.