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dans leur corruption , enfin dans leur réparation , et autant qu'il le peut, il le fait au moyen de l`Écriture et des Pères ; puis il conclut comme toujours à la prémotion, comme nécessaire pour expliquer à la fois ces premiers dons de Phomme, ce qu`il en con- serve encore après sa faute, et ce qu'il en recouvre par le rétablissement et le rachat de sa nature.
Mais Boursier, qui a déjà tiré argument de tant de choses en faveur de sa thèse, n”a pas encore fini, et après avoir démontré la prémotion physique par les actions humaines considérées en elles-mêmes, il va maintenant la prouver par ces mêmes actions consi- dérées par rapport aux attributs de Dieu. (T. IV, sixième section.)
C'est ce qu”il annonce en ces termes : ll faut s`élever plus haut et jeter les yeux sur les perfec- tions de Dieu, pour descendre de cette considération à celle des créatures.... Tãchant ici d'ennoblir nos 'pensées et de rehausser nos conceptions, cherchons lequel de ces deux partis rend l°idée de Dieu plus sublime et plus relevée , ou de le considérer au mi~ lieu de l°univers comme un prince mortel, qui a besoin de toute la bonne volonté de ses sujets pour s_e faire ou bien de se le représenter comme le roi des rois, le Dieu des esprits, qui se fait obéir quand il lui plaît, parce qu°il forme dans les esprits même la bonne volonté et Pobéissance.
Or il y a deux grands attributs par lesquels Dieu se met en rapport avec nous , la science et la provi- dence: voyons donc ce qu`il est pour nous, soit par l°un, soit par Fautre, et dlabord par la science.
Pour peu qu'on ait de christianisme ou même de 11 al