PIERRE DUCALVET 91
chambre haute serait nommée par les seigneurs et la chambre basse par les cent vingt-cinq paroisses exis- tantes, chacune d’el1es élisant deux députés. Ce plan, ajoute-il, est du baron Masére.
I1 propose aussi (page 217) un corps législatif de quarante-six membres dont moitié choisis par la cou-
eronne et moitié élus par le peuple, avec honoraires de cinq
cents piastres par téte. Ou encore (pages 221-223) le rétablissement du Conseil Supérieur du temps des Fran- cais, pour 1a judicature. La liberté de la presse (page 228) ce qui eut fort satisfait Jotard et Mesplet, les seuls journalistes du pays.
Qu’on permette (pages 219-221) a Yévéque catholi- que de faire venir des prétres cle France selon 1e besoin. Institution des colleges (page 229) pour Pinstruction de 1a jeunesse. Naturalisation des Canadiens (page 230) dans toute 1’étendue de l’empire britannique.
Création d’un régiment de gens autres que des Ca- nadiens (pages 223-227) pour remplacer les troupes roy- ales. Les Canadiens doivent rester sur leurs terres, mais il faudrait leur donner Pinstruction du soldat, ce- pendant il ne dit pas comment.
Ces propositions peuvent attirer un moment notre curiosité, surtout en ce qui concerne les prétres et la na- turalisation. Trés certainement cet ouvrage n’a pas sou- levé d’enthousiasme parmi nous lorsqu’il parut. Le si- lence qui semble l’avoir accueilli en dit long. C’est tout au plus si on y remarqua favorablement un passage sur 1a milice, qui a du bon, et qui fut plus tard utilisé. Mais
, le reste, le fatras des accusations, les appels a la justice,
c’était trop bien compris pour créer des adherents a la cause du pamphlétaire. Les dessous, que Ducalvet ne