9-1» PIERRE Drcpiuiar peu connues. Yous ne prenez la place de personne. La curiosité vous accorde pleine confiance. De plus ce que vous mettez au jour restera puisque c’est du solide et non pas un produit de votre imagination. Ainsi, une lettre écrite en 1651 dans le Perche parlant du départ de Jean de Lauzon et de sa compagnie pour le Canada nous donne des renseignements inattendus qui reste- ront dans nos annales des que l’auteur de la trouvaille nous la fera connaitre. On en tirera des commentaires, si vous voulez, mais le fond ne saurait étre changé. C’est une lumiére, petite i1 est vrai, qui luira toujours a la meme place. Pareil- le chose s’il s’agit d’un document de premier ordre: il a été découvert, il brillera sans cesse de son éclat pro- pre et ne saurait étre contesté. Quiconque nous révéle des écrits de ce genre compose une page nouvelle et durable dont le lecteur ordinaire comme les savants, reconnaissent la valeur. C’est autant d’acquis en plus de ce que l’on savait déja. De génération en génération les chercheurs enrichissent de cette maniere l’histoire du pays ou de ses familles. Mais voici un cas bien différent. Le mensonge, la perfidie, l’instinct de dénigrement impriment des pages entieres de faussetés qui, en Pabsence de preuves con- traires, passent pour vraies et prennent racine dans les esprits. Nous avons plus d’un exemple de ces noir- ceurs dont le modéle complet se rencontre, comme nous Yavons vu ci-haut, au sujet du gouverneur Haldimand. Trois hommes, a vrai dire, y ont mis 1a main : outre Du- calvet, mentionnons Iotard et Laterriére, trois étran- gers au Canada, trois partisans de la cause américaine, tous trois en contravention avec nos lois et emprison-